Ancien du CNES et vétéran de la base de Kourou, Christian Canart connaît mieux que quiconque la face cachée des fusées : les moyens sols, ces infrastructures qui les testent, les préparent et les envoient vers les étoiles. « Une fusée vole 30 minutes, mais se prépare des années au sol », rappelle-t-il. C’est ce verrou qu’il veut faire sauter avec Space Dreams, start-up qu’il a fondée en 2021.Son idée : industrialiser et mutualiser les pas de tir, longtemps conçus comme des pièces uniques. Avec le NuPad, il propose un système modulaire et automatisé, adaptable à plusieurs lanceurs, qui standardise les opérations critiques comme le remplissage et les contrôles. Son double numérique, le TwinPad, permet de simuler une mission, de qualifier un lanceur et de tester des logiciels… sans immobiliser de pas de tir. Un outil pensé pour accélérer et sécuriser les opérations, mais aussi préparer les futurs ports spatiaux lunaires ou martiens.Face à SpaceX, qui écrase le marché des lancements, il se place sur un créneau stratégique : rendre les infrastructures plus agiles et accessibles. Space Dreams travaille déjà avec le CNES ou l’ESA , mais vise aussi les start-up des mini-lanceurs. Son ambition : transformer les ports spatiaux en hubs interopérables, aussi standardisés qu’un réseau d’aéroports. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Un pionnier du Tech for Good
Paul Duan est devenu en une décennie l’un des visages les plus emblématiques du mouvement Tech for Good. Franco-chinois, formé à la fois aux mathématiques et à Sciences Po Paris, il part très jeune à l’université de Berkeley, où il découvre l’ébullition de la data science naissante. À 19 ans, il devient le premier data scientist de la plateforme Eventbrite et vit l’hypercroissance de la Silicon Valley. Mais il ressent vite un manque de sens : pourquoi consacrer son énergie à optimiser des algorithmes publicitaires alors que, dans les rues de San Francisco, la misère côtoie les fortunes de la tech ?En 2014, il fonde Bayes Impact, une ONG inspirée par le théorème de probabilité de Thomas Bayes et portée par une conviction : les technologies les plus avancées doivent servir le bien commun. Lauréat de Y Combinator, soutenu par Sam Altman, Duan fait de Bayes Impact une vitrine mondiale du numérique au service de l’action sociale. L’organisation développe notamment des outils pour Pôle emploi, pour la gestion des cas contacts pendant le Covid-19 ou encore pour la lutte contre la violence policière en Californie.Aujourd’hui, Bayes Impact concentre ses forces sur Case AI, un copilote open source d’intelligence artificielle destiné aux travailleurs sociaux. Son objectif : alléger la charge mentale et administrative des professionnels de terrain afin qu’ils consacrent davantage de temps à l’accompagnement humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Le pionnier du paiement en ligne continue de disrupter
Cyril Chiche est le cofondateur et président de Lydia Solutions, la fintech derrière l’application Lydia – devenue en quelques années le synonyme du paiement mobile en France – et de Sumeria, sa nouvelle offre bancaire lancée en 2024. Avec son tout dernier produit, La Page Lydia, une url ou un QR code à partager, il est possible de se faire payer sans partager aucune données personnelles (ni 06, ni email, ni IBAN). Le payeur n'a pas besoin d'avoir l'application et le système est compatible avec 100% des banques de l'Union Européenne. Diplômé d’une école de commerce, il débute sa carrière dans les infrastructures technologiques pour data centers en France et aux États-Unis, avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. En 2011, il fonde Lydia avec Antoine Porte, porté par une intuition : l’iPhone et l’App Store vont bouleverser le quotidien, et la banque doit s’y adapter. Inspiré par M-Pesa, le système de paiement par mobile déployé au Kenya, il imagine une application simple, fluide et universelle.Le succès est fulgurant. Lydia s’impose d’abord chez les étudiants avant de conquérir plus de 8 millions d’utilisateurs, en majorité des 18-35 ans, au point de devenir un verbe du langage courant : « faire un Lydia ». Lydia pousse plus loin en créant Sumeria, une néobanque qui rémunère les dépôts et veut réinventer la relation de confiance avec les jeunes générations. À la croisée du design, de la tech et de la finance, Cyril Chiche incarne cette génération d’entrepreneurs français qui ambitionnent de bâtir des acteurs européens capables de rivaliser avec les géants américains et asiatiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Spécial Shanghai
En Chine, l’intelligence artificielle n’est plus un simple sujet d’innovation, mais une réalité industrielle structurée. Challenges et le cabinet Trajectry ont organisé, début juillet un voyage d’étude à Shanghai, au cœur de ce tourbillon technologique. Là-bas, des “quartiers de l’IA” concentrent start-up, laboratoires, infrastructures GPU, plateformes de robotique et modèles open source. Objectif : autonomie technologique totale, de la puce au modèle. Loin des débats sur la régulation, la Chine passe à l’exécution. L’IA générative y est massivement utilisée : dans l’e-commerce, le marketing, la production de contenus vidéo ou la conception de produits. La robotique humanoïde, intégrée à des modèles de langage, sort des labos pour entrer dans les entrepôts et les hôpitaux.Face à cette accélération, l’Europe semble larguée. Manque d’infrastructures, dispersion des efforts, lourdeurs réglementaires… Le contraste est saisissant. Et inquiétant. Car si la Chine avance sans garde-fous éthiques, elle avance vite. Très vite. Et pose, par la seule force de son exécution, une question stratégique à l’Occident : que reste-t-il du temps long, quand d’autres courent déjà ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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La data au service du spectacle vivant
Dans un monde où les plateformes savent tout de nous, le spectacle vivant restait aveugle sur son propre public. Marc Gonnet, ex-directeur marketing d’Europe 1, en a fait l’expérience en produisant une comédie musicale : la billetterie était pleine, mais les mails, introuvables. « On ne savait pas à qui on vendait. On ne pouvait rien cibler, rien relancer. C’était absurde. »De ce constat est née Delight, une start-up de data marketing au service de la culture. Sa mission : redonner aux producteurs, aux salles et bientôt aux artistes, le pouvoir sur leur audience. Grâce à Delight, ils peuvent unifier leurs bases, croiser les données de billetterie, newsletter, ou applis, créer des segments précis. Et lancer des campagnes ciblées et efficaces. « Less is more, on envoie moins de mails, mais bien mieux ciblés. Résultat : les salles se remplissent mieux. »Delight, autofinancée, travaille avec plus de 200 clients dans le spectacle, affiche moins de 1 % de churn, et vise désormais les musées, le sport, et l’Europe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.Avec Gilles Fontaine, rédacteur en chef à Challenges et Guillaume Payan, entrepreneur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.