Ingénieur de formation, d’origine allemande, Hermann Ludwig Moeller dirige depuis 2022 le European Space Policy Institute (ESPI), le think tank stratégique installé à Vienne qui éclaire les choix de l’Europe dans le domaine spatial. Après un parcours à l’Agence spatiale européenne (ESA), où il a contribué à la conception de grands programmes comme Copernicus, référence mondiale en observation de la Terre, il a progressivement déplacé son regard du technique vers le politique. À la tête de l’ESPI, il s'efforce de « faire parler entre eux » les multiples acteurs d’un écosystème éclaté — Commission européenne, ESA, agences nationales et industriels — afin de renforcer une souveraineté spatiale européenne encore fragile face aux États-Unis et à la Chine.Observateur des bouleversements récents — retour du spatial dans le champ régalien depuis la guerre en Ukraine, montée du New Space, essor du privé —, il plaide pour une Europe indépendante et ambitieuse au plan industriel : « Il faut trouver l’équilibre entre l’énergie des entrepreneurs et la responsabilité des États ». Pour lui, l'espace constitue l’espace la prochaine grande rupture technologique, comparable à celle d’Internet dans les années 1990, et l'Europe est encore capable d'un tenir un rôle décisif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Le laser français qui défie Starlink
Normalien, docteur en physique quantique entre la France et l’Australie, Jean-François Morizur fonde Cailabs à Rennes, en 2013, après un détour par le Boston Consulting Group. Son idée : exploiter une technologie de mise en forme de la lumière pour multiplier les capacités de transmission des fibres optiques. Dix ans plus tard, la même innovation propulse Cailabs dans une autre dimension.La PME bretonne s’est imposée comme un acteur mondial du New Space, grâce à sa technologie capable de stabiliser les faisceaux laser perturbés par l’atmosphère. Un savoir-faire devenu stratégique à l’heure où les communications par laser entre satellites et stations au sol explosent, plus rapides, plus sécurisées et plus difficiles à intercepter que les ondes radio.Cailabs, qui emploie plus de 150 personnes, collabore désormais avec les grandes agences spatiales et les armées occidentales. À 39 ans, ce passionné de science-fiction — lecteur assidu d’Iain M. Banks — voit dans la maîtrise de la lumière non pas un simple défi scientifique, mais une promesse d’indépendance technologique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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L'investisseur humaniste
Cofondateur en 2016 du fonds Daphni, Pierre-Eric Leibovici veut réinventer un métier trop longtemps corseté par des logiques bancaires. Ingénieur de formation, passé par BNP Paribas et le fonds d'investissement Partech, il revendique une approche entrepreneuriale du capital-risque : prise de risque assumée, transparence avec les investisseurs et conviction que la tech européenne doit miser sur ses propres forces plutôt que de copier la Silicon Valley.Daphni s’est imposé comme une société de gestion bâtie comme une start-up, avec ses ingénieurs, sa plateforme numérique et même un directeur technique. Objectif : dénicher plus vite les pépites grâce à la data et à l’IA. Son logiciel interne épluche chaque année plus de 80 000 dossiers pour déceler les plus prometteurs. Mais Pierre-Eric Leibovici reste convaincu que le facteur humain fait la différence. Investisseur historique de Back Market, un des leaders du reconditionnement électronique, il revendique une ligne claire : investir dans des innovations à impact, à la croisée du “Tech for Good” et du “Build a City for Good”. Chez lui, pas de culte de la licorne, mais la conviction qu’un modèle européen durable peut rivaliser avec les mastodontes américains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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DeepTechs LIVE (2) avec Michael Jordan
Pour la première fois, DeepTechs s'est produit en public, pour deux épisodes. C'était le 25 septembre dernier à l'occasion du Sommet du Bien Commun, organisé par Challenges et la Paris School of Economics, à la Maison de l'Océan, à Paris. Dans ce deuxième volet, Michael Jordan, professeur à Berkeley et chercheur à l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique livre ses pistes pour rapprocher économie et intelligence artificielle.Chercheur américain en intelligence artificielle, apprentissage automatique et statistiques, Michael I. Jordan jouit d’une notoriété internationale ; en 2016 ; la prestigieuse revue Science l’a qualifié « d’informaticien le plus influent au monde ». Très attaché à l’Europe – il parle français et italien – il a été accueilli pendant un an à l'Inria en 2013 pour une année sabbatique. Il en dirige, pour cinq ans, la chaire "Marchés et apprentissage" Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Intelligence artificielle et justice
Pierre Hoffman n’est pas un bâtonnier comme les autres. Cet avocat parisien de 48 ans, spécialiste de la propriété intellectuelle, s’est imposé comme l’un des artisans de la transformation numérique du monde du droit. Après un début de carrière classique dans de grands cabinets, il bifurque un temps vers le pénal aux côtés du célèbre Jean-Louis Pelletier, avant de revenir à ses premières amours : la défense de la création et de l’innovation.Élu bâtonnier de Paris en 2022, il découvre une profession fracturée entre les géants anglo-saxons bardés d’outils d’IA et la multitude d’indépendants souvent démunis face à la révolution numérique. Son objectif : réduire la fracture technologique entre les 34 000 avocats du barreau de Paris. En un an, il réussit à offrir à 14 000 avocats solos ou en duo un accès gratuit à une IA juridique pendant 15 mois, via un partenariat inédit avec Dalloz. Résultat : 7 000 avocats l’utilisent désormais au quotidien.Militant d’une IA souveraine et responsable, Pierre Hoffman a ensuite enchainé les accords avec LexisNexis, Jarvis Legal ou Doctrine pour garantir un “accès à l’IA pour tous”. Avec son franc-parler et sa curiosité technophile, il incarne une nouvelle génération de juristes convaincus que la modernité n’est pas l’ennemie du droit, mais sa prochaine frontière. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.Avec Gilles Fontaine, rédacteur en chef à Challenges et Guillaume Payan, entrepreneur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.