Lecornu dompte l'Assemblée, Sarkozy dynamite la droite - L'intégrale -
C dans l’air du 10 décembre 2025 - Lecornu dompte l'Assemblée, Sarkozy dynamite la droiteÀ 13 voix près, le budget de la Sécurité sociale a été adopté hier soir à l’Assemblée nationale. Jusqu’au bout, l’issue du vote semblait incertaine. Finalement, la stratégie adoptée par le Premier ministre s’est, sur ce texte, révélée payante : Sébastien Lecornu a tenu son engagement de ne pas utiliser l’article 49-3 et d’obtenir le soutien ou la neutralité des groupes d’opposition socialistes et écologistes, à coups de concessions accordées jusqu’au dernier moment. Nommé il y a trois mois à Matignon, le Premier ministre sort provisoirement renforcé de ce scrutin à haut risque qui a révélé une Assemblée nationale profondément éclatée, où les alliances habituelles se sont brouillées.Si les groupes Renaissance et MoDem ont serré les rangs, les LR ont majoritairement choisi l’abstention, suivant la ligne de Laurent Wauquiez. Du côté du Parti socialiste, où 63 députés sur 69 ont voté pour ce budget de la Sécurité sociale, on assume une volonté « d’être utile » et l’on défend des victoires : suspension de la réforme des retraites, pas de gel des pensions ni de doublement des franchises médicales, ou encore rehaussement de l’enveloppe allouée à l’Ondam à 3 %.La France insoumise, de son côté, dénonce un « changement d’alliance » des socialistes et une trahison. Les députés du groupe présidé par Mathilde Panot ont unanimement rejeté le PLFSS, pointant « une aberration budgétaire ». Même unanimité du côté du RN, qui jugeait très probable un rejet du texte et appelait depuis plusieurs jours à une nouvelle dissolution.Et maintenant ? Le budget de la Sécu va repartir au Sénat, puis revenir à l’Assemblée nationale en vue d’une dernière lecture qui pourrait intervenir le 16 décembre. Après cette étape décisive pour le budget de la Sécurité sociale, le budget de l’État pour 2026 va de nouveau faire l’objet de toutes les attentions. Sébastien Lecornu a réaffirmé ce mercredi en Conseil des ministres que son « objectif » était « de doter la France d’un budget de l’État d’ici au 31 décembre », jugeant que c’était « possible », a rapporté la porte-parole du gouvernement. Mais « si un accord est impossible entre l’Assemblée nationale et le Sénat », qui doivent se réunir en « commission mixte paritaire » le 19 décembre, « nous poursuivrons probablement ces discussions en janvier », a déclaré Maud Bregeon sur France 2. Aussi, pour éviter un blocage des finances publiques, Matignon et Bercy ont déjà commencé à préparer une « loi spéciale », comme l’a indiqué le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, lors d’une réunion au Sénat.Alors que l’examen des textes budgétaires pour l’an prochain va continuer à animer les discussions parlementaires, un rapport publié ce lundi 8 décembre pour le think tank Terra Nova, intitulé « Comptes publics : en finir avec le n’importe quoi (qu’il en coûte) », fait parler de lui. Dans ce document, l’économiste Guillaume Hannezo préconise deux mesures pour enrayer l’élargissement de la dette : réduire le taux d’épargne des retraités et relever la taxe sur la valeur ajoutée. Il a accordé une interview à nos journalistes.Alors, quelles sont les principales mesures du PLFSS pour 2026 ? Quelles sont les leçons de ce vote sur le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ? Enfin, que contient le dernier livre de Nicolas Sarkozy, Le Journal d’un prisonnier ?Nos experts :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue, chercheur associé au CEVIPOF - Cécile CORNUDET - éditorialiste politique aux Échos - Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef à la Tribune Dimanche - Sylvie PIERRE BROSSOLETTE - Editorialiste politique au Point 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/ Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.