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Evanvile selon saint Luc
« Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »
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Catéchisme de l'Eglise catholique (extrait) :
L’HOMME EST "CAPABLE" DE DIEU
I. Le désir de Dieu
27 Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher:
L’aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communier avec Dieu. Cette invitation que Dieu adresse à l’homme de dialoguer avec Lui commence avec l’existence humaine. Car si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par Amour et, par Amour, ne cesse de lui donner l’être ; et l’homme ne vit pleinement selon la vérité que s’il reconnaît librement cet Amour et s’abandonne à son Créateur (GS 19, § 1).
28 De multiples manières, dans leur histoire, et jusqu’à aujourd’hui, les hommes ont donné expression à leur quête de Dieu par leur croyances et leurs comportements religieux (prières, sacrifices, cultes, méditations, etc.). Malgré les ambiguïtés qu’elles peuvent comporter, ces formes d’expression sont si universelles que l’on peut appeler l’homme un être religieux :
Dieu a fait habiter sur toute la face de la terre tout le genre humain, issu d’un seul ; il a fixé aux peuples les temps qui leur étaient départis et les limites de leur habitat, afin que les hommes cherchent la divinité pour l’atteindre, si possible, comme à tâtons, et la trouver ; aussi bien n’est-elle pas loin de chacun de nous. C’est en elle en effet que nous avons la vie, le mouvement et l’être (Ac 17, 26-28).
29 Mais ce " rapport intime et vital qui unit l’homme à Dieu " (GS 19, § 1) peut être oublié, méconnu et même rejeté explicitement par l’homme. De telles attitudes peuvent avoir des origines très diverses (cf. GS 19-21) : la révolte contre le mal dans le monde, l’ignorance ou l’indifférence religieuses, les soucis du monde et des richesses (cf. Mt 13, 22), le mauvais exemple des croyants, les courants de pensée hostiles à la religion, et finalement cette attitude de l’homme pécheur qui, de peur, se cache devant Dieu (cf. Gn 3, 8-10) et fuit devant son appel (cf. Jon 1, 3).
30 " Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu " (Ps 105, 3). Si l’homme peut oublier ou refuser Dieu, Dieu, Lui, ne cesse d’appeler tout homme à Le chercher pour qu’il vive et trouve le bonheur. Mais cette quête exige de l’homme tout l’effort de son intelligence, la rectitude de sa volonté, " un cœur droit ", et aussi le témoignage des autres qui lui apprennent à chercher Dieu.
(…) Tu nous a fait pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose en Toi (S. Augustin, conf. 1, 1, 1).
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Benoît XVI/Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth :
Comme Jeremias l'a montré de façon convaincante, il s'agit plutôt, dans un second sommet de la parabole, de l'exigence d'un signe visible.
L'homme riche s'adresse des profondeurs de l'Hadès à Abraham, lui demandant ce que tant d'hommes, hier comme aujourd'hui, disent ou aimeraient dire à Dieu : si tu veux que nous croyions en toi et que nous organisions notre vie en fonction de la Révélation biblique, manifeste-toi de façon plus claire. Envoie-nous quelqu'un de l'au-delà pour nous dire ce qu'il en est vraiment. Ce problème de l'exigence d'un signe visible, de l'exigence d'une plus grande évidence dans la manifestation de la Révélation, traverse tout l'Évangile. La réponse d'Abraham est claire, tout comme celle que donne Jésus en dehors de cette parabole à l'exigence d'un signe visible formulée par ses contemporains : quiconque ne croit pas en la parole de l'Écriture ne croira pas non plus quelqu'un qui reviendrait de l'au-delà. Les vérités les plus élevées, on ne peut les faire entrer dans le moule de l'évidence empirique, propre aux seules choses matérielles.
Poursuivons notre réflexion. Derrière le personnage de Lazare, couché, couvert de plaies, devant la porte de l'homme riche, ne reconnaissons-nous pas le mystère de Jésus qui « a souffert sa Passion en dehors de l'enceinte de la ville » {He 13, 12) et qui, étendu nu sur la croix, était livré aux railleries et au mépris de la foule, le corps « couvert de sang et de blessures » : « Et moi, je suis un ver, pas un homme, raillé par les gens, rejeté par le peuple » (Ps 21 [22], 7).
Ce Lazare réel est ressuscité, il est venu pour nous le dire. Si donc nous considérons l'histoire de Lazare comme la réponse de Jésus à l'exigence de signes visibles formulée par ses contemporains, nous nous trouvons en harmonie avec la réponse centrale que Jésus donne à cette exigence. Voici ce qu'en dit Matthieu : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas. Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits » (Mt 12, 39-40). Chez Luc, nous lisons : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération » (Le 11, 29-30).
Il est inutile ici d'analyser les différences entre les deux versions. Une chose est claire : le signe de Dieu à l'intention des hommes est le Fils de l'homme, Jésus lui-même. Et il est ce signe, au sens le plus profond, dans son mystère pascal, dans le mystère de sa mort et de sa résurrection. Il est lui-même « le signe de Jonas ». Lui le crucifié et le Ressuscité, il est le vrai Lazare : croire en lui, en ce grand signe divin, et le suivre, voilà ce à quoi nous invite cette parabole, qui est plus qu'une parabole. Car elle parle de la réalité, de la réalité décisive de l'histoire par excellence.
Pierre Laffon