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  • Quelle femme fut jugée pour des relations sexuelles "surnaturelles" ?
    L’“affaire Svensdotter” reste l’un des épisodes les plus étranges et révélateurs de la superstition judiciaire européenne. Elle se déroule en 1656, dans la Suède du XVIIᵉ siècle, un royaume profondément luthérien, encore marqué par la peur du diable et les procès de sorcellerie. Au centre de l’affaire : une femme nommée Märet Jonsdotter Svensdotter, accusée d’avoir entretenu des relations sexuelles avec un être surnaturel.Le contexte : la Suède et la chasse aux sorcièresÀ cette époque, la Suède vit une période de grande tension religieuse. Les autorités ecclésiastiques et civiles mènent une lutte acharnée contre tout ce qui est perçu comme hérésie ou pacte avec le Malin. Les paysans croient encore aux trolls, aux esprits de la forêt et aux sabbats de sorcières. Le moindre comportement jugé “anormal” — surtout venant d’une femme — peut devenir suspect.C’est dans ce climat que Märet Svensdotter, une jeune domestique vivant près de Lillhärdal, dans le nord du pays, est dénoncée. Selon ses voisins, elle se serait vantée d’avoir rencontré un “esprit masculin”, parfois décrit comme un démon ou un être féerique, avec lequel elle aurait entretenu une relation charnelle.Le procès pour relations “surnaturelles”L’affaire remonte jusqu’aux autorités locales, puis au tribunal ecclésiastique. Interrogée à plusieurs reprises, Svensdotter décrit — sous la pression — un “homme noir” qui viendrait la visiter la nuit et avec lequel elle aurait eu “plaisir et effroi”. Les juges interprètent cela comme un pacte avec le diable, preuve d’une sorcellerie manifeste.À cette époque, les “relations sexuelles avec des démons” (incubes et succubes) sont un motif fréquent de condamnation. Les théologiens affirment que le diable peut prendre forme humaine pour séduire les femmes et les corrompre.Sous la torture et la peur, Märet avoue partiellement, avant de se rétracter. Mais ses déclarations suffisent. En 1656, elle est condamnée à mort pour commerce charnel avec un être surnaturel et sorcellerie. Elle sera exécutée — probablement brûlée vive, comme c’était l’usage.Une affaire emblématiqueL’affaire Svensdotter marque le début de la grande chasse aux sorcières suédoise, qui fera plusieurs centaines de victimes dans les décennies suivantes. Elle illustre à quel point la frontière entre superstition, religion et justice était poreuse.Aujourd’hui, elle symbolise les excès d’une époque où la peur du surnaturel justifiait l’injustice, et où une femme pouvait être condamnée simplement pour avoir dérangé l’ordre moral de son temps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:36
  • Pourquoi les Q-Ships britanniques sont-ils des navires-pièges ?
    Pendant la Première Guerre mondiale, la Royal Navy britannique fit preuve d’une imagination redoutable pour contrer la menace des sous-marins allemands, les redoutés U-Boote. Parmi les ruses les plus ingénieuses figurent les Q-Ships, ou “navires Q” — des bâtiments civils apparemment inoffensifs, mais en réalité lourdement armés et conçus pour tromper l’ennemi.Une idée née d’une guerre sous-marine sans règlesEn 1915, l’Allemagne déclare la guerre sous-marine à outrance. Ses sous-marins attaquent sans avertissement les navires marchands britanniques, cherchant à affamer le pays en coupant ses lignes d’approvisionnement. Face à cette menace invisible, la marine britannique cherche un moyen d’attirer les U-Boote à la surface — là où ils sont vulnérables.C’est alors qu’émerge l’idée des Q-Ships : des bateaux-leurres déguisés en cargos, chalutiers ou goélettes, qui semblent sans défense mais dissimulent à bord des canons camouflés sous des panneaux de bois ou des bâches. Le “Q” vient probablement de la ville de Queenstown (aujourd’hui Cobh, en Irlande), d’où partirent les premiers bâtiments de ce type.Le stratagème en actionLeur mission reposait sur la ruse et le sang-froid. Lorsqu’un sous-marin repérait ce qu’il croyait être un navire marchand isolé, il remontait à la surface pour l’achever au canon, économisant ainsi ses précieuses torpilles. Le Q-Ship simulait alors la panique : l’équipage “abandonnait” le navire à bord de canots de sauvetage.Mais dès que le sous-marin s’approchait, les panneaux tombaient, les canons apparaissaient, et les marins britanniques ouvraient le feu à bout portant. Plusieurs U-Boote furent ainsi coulés par surprise.Efficacité et controversesEntre 1915 et 1917, les Q-Ships réussirent à détruire ou endommager plus d’une dizaine de sous-marins allemands. Mais leur succès déclina vite : les Allemands apprirent à se méfier et à tirer à distance. De plus, cette stratégie soulevait des débats éthiques : en se déguisant en navires civils, les Britanniques brouillaient la frontière entre combattants et non-combattants, violant en partie les conventions maritimes.Un héritage d’ingéniosité navaleMalgré ces limites, les Q-Ships incarnent l’ingéniosité et le pragmatisme britanniques face à un ennemi redoutable. Le concept fut même réutilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, bien que moins efficacement.Ces navires-pièges demeurent aujourd’hui un symbole de la guerre navale de ruse, où l’intelligence et la tromperie furent parfois aussi décisives que la puissance de feu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:59
  • Quel français oublié a déclenché la ruée vers l’or ?
    L’histoire retient souvent le nom de James Marshall comme celui du premier découvreur d’or en Californie, en janvier 1848. Pourtant, un Français venu du Beaujolais, Claude Chana, a lui aussi joué un rôle décisif dans cette épopée. Ce tonnelier émigré, presque inconnu en France, fut l’un des tout premiers à trouver de l’or dans le lit des rivières californiennes, lançant malgré lui une des plus grandes aventures du XIXe siècle.Du Beaujolais à l’AmériqueClaude Chana naît en 1811 à Saint-Amand-en-Puisaye, dans une modeste famille de vignerons. Artisan tonnelier, il rêve d’horizons plus larges. Comme beaucoup d’Européens à l’époque, il quitte la France pour tenter sa chance en Amérique. Il débarque d’abord à La Nouvelle-Orléans, avant de gagner la côte Ouest, encore territoire mexicain, où il s’installe dans la vallée de Sacramento. En 1846, il rejoint la petite colonie de Sutter’s Fort, fondée par l’immigrant suisse John Sutter.La découverte de 1848Quelques mois après la découverte officielle d’or par Marshall à Coloma, Chana décide, au printemps 1848, d’explorer les environs de l’actuelle Auburn, dans la Sierra Nevada. En lavant du gravier dans le ruisseau Bear River, il aperçoit des paillettes scintillantes : de l’or pur. Il en ramasse plusieurs onces et en montre la preuve à Sutter. Très vite, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre.Sa découverte déclenche une véritable ruée vers l’or locale, attirant des centaines de chercheurs. L’endroit sera baptisé Auburn, aujourd’hui une ville de Californie qui revendique Claude Chana comme son fondateur.Un destin modeste, une mémoire durableContrairement à d’autres, Chana ne fera pas fortune. Homme discret, il préfère s’établir dans la région, devenir éleveur et vigneron, et contribuer à bâtir la jeune communauté californienne. Il meurt en 1882, presque oublié des siens.Pourtant, aux États-Unis, son nom figure toujours parmi les pionniers de la ruée vers l’or. Une statue monumentale lui rend hommage à Auburn : elle représente le Français, pan d’or à la main, scrutant la rivière.Un pionnier méconnuClaude Chana incarne l’esprit d’aventure et de curiosité de ces migrants anonymes qui ont façonné le monde moderne. En 1848, il ne cherchait pas la gloire — seulement un avenir. Il trouva l’or, mais légua surtout un symbole d’audace et de persévérance. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:05
  • Quel est le plus grand coup de bluff du Moyen Âge ?
    Au XIVe siècle, la Guerre de Cent Ans oppose le royaume de France à celui d’Angleterre dans un conflit interminable. Les batailles s’enchaînent, mais la guerre se joue autant sur le champ de bataille qu’à coups de ruses et de stratagèmes. L’un des plus célèbres est celui de Bertrand du Guesclin, le Breton au visage rude et à la loyauté sans faille, qui parvint à reprendre une forteresse anglaise grâce à une mise en scène digne d’un roman d’aventure.Le contexte : la France humiliéeNous sommes vers 1370, dans une France encore meurtrie par les défaites de Crécy et de Poitiers. Le roi Charles V, dit “le Sage”, a nommé Du Guesclin connétable de France, c’est-à-dire chef de ses armées, avec pour mission de reprendre les villes occupées par les Anglais. Le chevalier breton, plus fin stratège que grand seigneur, préfère les ruses aux batailles frontales.La ruse des bûcheronsUn jour, Du Guesclin apprend qu’un château fort, tenu par une garnison anglaise, protège un point stratégique en Bretagne. Impossible de l’attaquer de front : les murailles sont hautes et les défenses solides. Alors il imagine un plan audacieux.À l’aube, des paysans s’avancent vers la forteresse, traînant des charrettes remplies de bois. Rien de plus banal : les Anglais croient à une livraison ordinaire. Mais ces bûcherons sont en réalité des soldats français déguisés, dissimulant des armes sous les fagots.Au moment où la herse s’ouvre, les “bûcherons” bloquent le mécanisme avec leurs charrettes, empêchant la porte de se refermer. En quelques secondes, Du Guesclin et ses hommes surgissent, envahissent le pont-levis et neutralisent les gardes. La garnison anglaise, prise par surprise, capitule presque sans combattre.Une victoire éclatanteCette ruse permet à Du Guesclin de reprendre la forteresse sans pertes, et surtout, de semer la peur parmi les troupes anglaises. L’épisode devient célèbre dans tout le royaume : il symbolise la ruse, le courage et l’intelligence militaire française face à un ennemi souvent supérieur en nombre.L’héritage d’un stratègeBertrand du Guesclin restera dans l’histoire comme le chevalier rusé plutôt que flamboyant, un homme du peuple devenu héros national. Son sens de la tactique permit de reprendre peu à peu les territoires perdus.La ruse des faux bûcherons, restée légendaire, illustre à merveille cette maxime du connétable : “On ne gagne pas toujours par la force, mais souvent par la tête.” Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:03
  • Pourquoi Mao Zedong a proposé d’envoyer dix millions de Chinoises aux États-Unis ?
    L’histoire semble absurde, presque inventée. Et pourtant, elle est vraie. En février 1973, le dirigeant chinois Mao Zedong fit à Henry Kissinger, conseiller diplomatique du président américain Richard Nixon, une proposition qui reste l’une des plus extravagantes de la diplomatie moderne : envoyer dix millions de femmes chinoises aux États-Unis.Une proposition déconcertanteLe contexte est crucial. En 1972, Nixon avait ouvert la voie à un rapprochement historique entre Washington et Pékin, mettant fin à plus de vingt ans d’hostilité. L’année suivante, Kissinger effectue une nouvelle visite en Chine pour consolider cette relation naissante. Lors d’une rencontre au ton parfois ironique, Mao, affaibli mais encore maître du verbe, lance cette idée :« Nous avons trop de femmes. Pourquoi ne pas vous en envoyer dix millions ? »Selon les notes de Kissinger, Mao disait cela avec un humour décalé, mais sur un fond de réflexion démographique réelle. À l’époque, la Chine comptait déjà plus de 800 millions d’habitants, et Mao voyait cette croissance comme un fardeau économique.Une blague… mais pas complètementCette proposition n’était évidemment pas sérieuse au sens diplomatique du terme. Kissinger l’a lui-même interprétée comme une plaisanterie politique, typique du style provocateur du dirigeant chinois. Mais elle révélait une préoccupation authentique : Mao redoutait l’explosion démographique de son pays, à une époque où la planification des naissances n’était pas encore mise en place.En même temps, l’idée contenait une pointe de calcul géopolitique. Mao suggérait, avec cynisme, que l’arrivée massive de femmes chinoises provoquerait aux États-Unis un désordre social et démographique comparable à celui que connaissait la Chine — une façon de rappeler à Kissinger la force de son pays et la complexité de sa gestion.Un symbole de la diplomatie maoïsteCette scène illustre le style unique de Mao : mélange d’ironie, de provocation et de stratégie. Il utilisait souvent l’humour pour tester ses interlocuteurs étrangers et mesurer leurs réactions. Derrière la boutade, il envoyait un message : la Chine, même isolée, était un acteur qu’il fallait prendre au sérieux.Cette anecdote, aujourd’hui encore, symbolise la transition du monde bipolaire de la Guerre froide vers une diplomatie plus subtile, où les mots – même les plus extravagants – servaient à redéfinir les rapports de force. Mao n’a jamais envoyé dix millions de Chinoises, mais il a bel et bien envoyé un signal retentissant : la Chine ne plaisantait jamais vraiment, même quand elle semblait le faire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:10

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