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  • À la Une: Macron, le syndrome de Pyrrhus
    Entre isolement et impuissance à l’heure du bilan de la réforme des retraites, Emmanuel Macron, qui a fait passer sa réforme, est plus que jamais à la Une cette semaine. Mais à quel prix ? « La République enlisée », lance en Une,  l’hebdomadaire L’Obs. « Tout ça pour ça ! », déplore celle de L’Express, tandis qu’en couverture, Le Point se demande si « Macron (est) retraité à 45 ans ? ». Dans L’Obs, un « compagnon de route de la première heure d’Emmanuel Macron » ne dissimule pas son dépit. « Je suis encore sous le choc, dit-il à ce magazine. Je ne vois pas comment on sort de la nasse. »    La nasse ? Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, le Rassemblement national fait un bond dans les intentions de vote des Français. En cas d’élections législatives anticipées, en France, c’est bien le parti de Marine Le Pen qui tirerait le plus grand profit de la fronde contre la réforme des retraites. Avec 26% des voix, ce parti engrangerait 7 points de plus que lors des législatives de l’an dernier, faisant jeu égal avec la Nupes, 26% aussi, ce qui serait un léger recul pour l’alliance de gauche. Pour la majorité présidentielle Renaissance – déjà relative – ce serait, en revanche, la chute. Renaissance « décrocherait de près de 5 points », avec 22% des intentions de vote des Français. Sur les bancs de l’Assemblée nationale, Renaissance « serait sanctionnée et pourrait perdre entre 30 et 40 sièges », pointe le site du JDD. Faisant front, le porte-parole du gouvernement assure dans ce même hebdomadaire que la réforme des retraites « ne signe pas la retraite des réformes ». Évoquant d’autres « sujets » qui participent, selon lui, « au malaise général », Olivier Véran dit au Journal du Dimanche que l’exécutif a « besoin de travailler avec les syndicats » et, à titre d’exemple de réaménagement du calendrier parlementaire, souligne que le gouvernement va « reporter le texte sur l’immigration et l’intégration ».   France, puissance faible Macron en difficulté à l’intérieur, mais pas que… Le président de la République, à présent, doit aussi relever le défi de l’influence française dans le monde. Une gageure… Comme le remarque l’hebdomadaire Le Point, « celui qui prétendait refonder l’Europe, voire changer le monde (…) se heurte aux pires difficultés quand il s’agit de moderniser la France. Comment rester crédible sur la scène internationale avec un projet réformateur quand on ne sait même pas mettre sa maison en ordre ? », interroge le magazine. Lequel remarque que l’épisode des gilets jaunes en 2018-2019, puis le chaos suscité par le projet de réforme des retraites en 2023 « ont fait apparaître la réalité sous son jour le plus sombre : un président de la République paralysé sur la scène intérieure, une France endettée jusqu’au cou, un gouvernement incapable de maîtriser les finances publiques, une démocratie française malade. Le contraste entre l’ambition affichée et la maigreur des résultats ne pouvait pas être plus fort », souligne Le Point. Chine-Russie, amis pour la vie Justement, Emmanuel Macron doit se rendre à Pékin, début avril. Le président chinois Xi Jinping était, lui, cette semaine à Moscou, à l’invitation de « son ami » Vladimir Poutine. Et L’Express s’en inquiète : « Beaucoup, au début de la guerre en Ukraine, pensaient que le partenariat ''sans limites'' entre la Chine et la Russie (…) ne résisterait pas à un conflit déclenché par Moscou. C’est l’inverse qui s’est produit. Les échanges commerciaux ont bondi, Pékin n'a pas condamné l'agression russe, a repris la propagande du Kremlin rendant les États-Unis et l’Otan responsables du conflit, et les deux pays ont réalisé des exercices militaires conjoints. Xi Jinping a choisi de se rendre chez son voisin pour consolider les liens sino-russes à Moscou. La raison ? La Chine a besoin de l’aide de la Russie pour lutter contre leur ennemi commun, les États-Unis. » Alors, L’Express met en garde : « On aurait tort de sous-estimer la force du ressentiment chinois face à la domination mondiale américaine (…) Le rouleau compresseur est en marche. Et c’est une mauvaise nouvelle pour la démocratie et les libertés. » Macky Sall y pense en se rasant Pour rappel, enfin, l’entretien accordé cette semaine à L’Express par Macky Sall. Le président sénégalais n’exclut pas d’être candidat à un troisième mandat, l’an prochain. « Dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? (…) Le moment venu, je ferai savoir ma position », dit Macky Sall à L’Express, en invoquant « les circonstances » qui peuvent l’amener à « changer de position ». En tout cas, « pour l’instant, je n’ai pas déclaré ma candidature », énonce le président sénégalais. De façon on ne peut guère plus équivoque. Ou pas, c’est selon !
    3/26/2023
    4:44
  • À la Une: la visite ajournée de Charles III en France
    Shocking ! Elle devait avoir lieu du dimanche 26 au mercredi 29 mars. Elle devait... mais n'aura pas lieu avant plusieurs mois au moins. Plus de visite du roi Charles III d’Angleterre, en France ? Comme le souligne la manchette du Figaro, pas de doute, il s’agit là d’un « aveu d’impuissance ». Pire, selon son éditorial de Une, c’est une « humiliation ». Et ce quotidien n’a pas de mots assez durs à l’encontre d’Emmanuel Macron, estimant en effet qu’en ajournant le voyage de Charles III, « le président de la République reconnaît pour la première fois que le pays danse sur un volcan (…) Droit dans ses bottes lors de son intervention télévisée mercredi, il répétait que la foule qui manifeste n’avait pas de légitimité. Il redoute aujourd’hui qu’elle conteste la sienne. Et il admet son impuissance face au désordre de la rue ; son incapacité à contenir d’éventuelles violences au passage de son hôte royal (…) C’est dire si le ''chemin démocratique'' qu’Emmanuel Macron entend poursuivre sur la réforme des retraites se transforme de plus en plus, pour lui, en un chemin de croix (…) le monarque – républicain, celui-là – est plus seul que jamais (…) c’est l’humiliation (…) Terrible désillusion d’une nation déglinguée dont on se demande dans quel état elle sera pour accueillir les Jeux olympiques l’année prochaine », bucheronne en Une Le Figaro. Coup dur pour Macron « L’humiliation est grande pour celui qui se veut monarque, passant outre les revendications des représentants syndicaux et des élus, indifférent aux clameurs de la rue, enchérit Libération. Le chef de l’État et son ministre de l’Intérieur vont-ils continuer à attiser les braises de la colère populaire (…) ? Chercheraient-ils à monter les Français les uns contre les autres, les partisans de l’ordre à tout prix contre ceux de la justice sociale, pour espérer grossir les rangs des premiers et en tirer une légitimité ? Le pays se trouve dans une (…) situation de blocage, asphyxié par le déni d’un seul homme », déplore Libé. Petits plats dans les grands Pour recevoir Charles III et son épouse, Camilla, lundi à Versailles, l’Élysée avait prévu de sortir la vaisselle. « Presque 150 convives autour d’une table de 60 mèters de long dressée dans la galerie des Glaces pour un banquet d’exception qui devait être préparé par de prestigieuses toques, rapporte Le Parisien. L’excellence incarnée : la cheffe cuisinière Anne-Sophie Pic et son homologue Yannick Alléno, tous les deux auréolés de trois étoiles au guide Michelin depuis 2007. Avec un menu, jusque-là tenu secret, à faire saliver les papilles. À elle la conception de l’entrée : des asperges vertes. À lui le plat principal : une volaille de Bresse à base de sauce au maïs et de truffes. Puis l’assiette de trois fromages (dont un comté de trente mois, un des péchés mignons du roi) accompagnés d’une gelée à l’eau de rhubarbe, préparée par la maison des maîtres fromagers Anthony. Et enfin, ajoute Le Parisien, le clou du repas, un dessert concocté par le chef pâtissier Pierre Hermé : une tarte tatin revisitée au caramel et aux fruits secs. » C’est raté ! « Adieu Versailles, terminé la descente des Champs-Élysées avec les 140 chevaux de la Garde républicaine, aux oubliettes le discours du roi devant le Sénat. » Comme le signale Le Parisien, à l’Élysée, les images d’un Charles III croisant sur son passage des manifestants « en train de brandir des effigies d’un roi décapité donnaient notamment quelques sueurs froides aux conseillers du président ». Schoking ! Le Parisien pouvait difficilement conclure son savoureux article sans demander son commentaire à l’animateur de télévision Stéphane Bern. L’ajournement de la visite des souverains anglais en France a de quoi consterner cet autoproclamé spécialiste des têtes couronnées, qui se pique de côtoyer le gotha. Tout dépité, Stéphane Bern estime dans Le Parisien qu’il s’agit « tout de même d’un camouflet terrible pour la France ». À noter enfin qu’à Londres, le Daily Mail moque un Emmanuel Macron « humilié ». Pas question pour ce tabloïd britannique d’admettre que l’ajournement de la visite royale en France ait été motivé par le présumé intérêt du roi Charles III « à se mêler à la foule ». C’est « risible », dit une source britannique au site de ce journal londonien.
    3/25/2023
    4:27
  • À la Une: Macron face à la rue
    Plus d’un million de manifestants au total, selon le ministère de l'Intérieur, 3,5 millions selon le syndicat CGT, la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a largement fait le plein dans plus de 300 villes de France. « La République en masse », lance en Une Libération. « Loin de s’essouffler, les protestations semblent attirer un nouveau public, notamment de nombreux jeunes. Mais leur colère n’est plus dirigée uniquement contre cette réforme, qu’ils jugent injuste : c’est le président de la République qui est la cible des slogans et des pancartes », pointe en effet Libération, en soulignant « l’aversion qu’inspire aux manifestants la personnalité d’Emmanuel Macron ». Selon ce quotidien, l’intervention du chef de l’État à la télévision « a aggravé le climat social, avec ses comparaisons douteuses et ses affirmations belliqueuses. Arrogance, suffisance, mépris, les manifestants mettent des mots différents sur leur ressenti, mais le résultat est le même : Macron est devenu un Démosthène à l’envers, un orateur qui galvanise la foule et la pousse à faire le contraire de ce qu’il demandait », estimeLibé. Les Gaulois décidément réfractaires Les fins de cortèges ayant été émaillées de violences urbaines jusque tard dans la nuit, le moins que l’on puisse dire est qu’à la télévision, Emmanuel Macron n’a pas convaincu les Français, qui semblent se résigner aux violences à venir. Selon un sondage Odoxa publié par le Figaro, ce sont pas moins de 3 Français sur quatre (76% pour être plus précis) qui n’ont pas été convaincus par Emmanuel Macron. C’est cinq poins de plus que la même mesure prise par une autre enquête, réalisée à chaud par l’institut Elabe pour la chaîne de télévision BFMTV après l’intervention télévisée du chef de l’État. Plus préoccupant encore, en effet, le sondage du Figaro indique que 83 % des Français s’attendent à ce que les violences et débordements s’aggravent dans les jours à venir, mais 70 % d’entre eux jugent le gouvernement coupable d’avoir provoqué cette situation. N’en jetez plus ! Splendide isolement Résultat, Emmanuel Macron semble à présent « plus isolé que jamais », admet Le Figaro, il doit « résoudre, conjointement, une crise sociale qui s’installe et se durcit et une crise politique qui le désarme. Le problème est que la première pousse aux concessions aux forces syndicales […] tandis que la seconde ne peut se résoudre que par la composition d’une majorité », remarque ce journal. Lequel souligne qu’une telle composition « impose de convaincre un nombre suffisant de députés venus de la droite ». Seulement voilà, complète Le Figaro, « chaque initiative dans un sens doit immédiatement être contrebalancée dans le sens contraire : c’est l’immobilité perpétuelle. Le "en même temps" n’était pas une martingale, mais un piège. Il se referme sous nos yeux ». Voilà ! Alors vous imaginez comment ce vrai squeeze politique décrypté par un quotidien conservateur tel que Le Figaro et dans lequel se retrouve le président, est perçu par un journal tel que L’Humanité. Pour le quotidien communiste, c’est simple, « les mots d’Emmanuel Macron lui sont revenus en boomerang. Mercredi, il dissertait […] sur la tendance de notre démocratie « à vouloir s’abstraire de la réalité » (À présent, il) devrait, au moins, avoir la lucidité de s’appliquer ses propres analyses. La "réalité", c’est lui qui ne veut pas la voir ». Et L’Huma de souligner le contraste « saisissant » entre, d’un côté, l’unité syndicale et l’opinion publique, de l’autre, « un Emmanuel Macron isolé […] Rêvant d’un pourrissement du mouvement […] Au bout d’un an de mandat à peine, le chef de l’État semble déjà en fin de règne », estime L’Humanité. Grève du porte-plume aux Échos Autre grève, dans la presse cette fois-ci, une grève des signatures au quotidien économique Les Échos. L’édition de ce vendredi est certes en kiosque, mais les confrères des Échos ont décidé de ne pas apposer leur signature au bas de leurs articles afin d’affirmer leur « détermination à faire respecter l’indépendance » de leur journal, après l’annonce du départ du directeur de la rédaction, la société des journalistes des Échos parlant « d’éviction » de Nicolas Barré des Échos.
    3/24/2023
    4:28
  • À la Une: Macron attendu au tournant…
    La question est sur toutes les lèvres : que va dire Emmanuel Macron aux Français tout à l’heure à 13h ? Les suppositions vont bon train. Déjà, on sait ce qu’il ne va pas dire, pointe Le Figaro. « Pressé de toute part de trouver une issue à la crise sociale et politique engendrée par sa réforme des retraites, le président a multiplié les rencontres hier. Avec ses ministres et les chefs de sa majorité le matin, avec les présidents de l’Assemblée et du Sénat pour le déjeuner, avec les députés et sénateurs de son camp le soir. Après avoir vu son gouvernement échapper de peu à la censure lundi, à neuf voix près, il a assuré, relève Le Figaro, qu’il excluait de recourir à chacun des scénarios évoqués pour sortir de la crise : ni dissolution, ni remaniement, ni référendum. Le chef de l’État a demandé à ses troupes de faire "d’ici deux à trois semaines maximum" des "propositions" en vue d’un "changement de méthode et d’agenda des réformes". » Débloquer le quinquennat ! On est loin du compte, s’exclame Libération. « Emmanuel Macron aurait tort de considérer que le pire est derrière lui maintenant que la réforme est adoptée. (…) Le mieux serait qu’il reconnaisse son erreur, mais c’est peu probable. Alors quoi ? Que dire à des Français qui n’y croient plus ? Deux thèmes, estime Libération, peuvent lui permettre de tenter de sauver ce deuxième quinquennat si mal parti : l’environnement et les services publics, deux chantiers urgentissimes dont nous documentons au quotidien la dégradation et l’importance et qui détermineront nos conditions de vie futures. Emmanuel Macron doit montrer et prouver, affirme encore Libé, qu’il n’est pas mû uniquement par les logiques financières et la feuille de route de la droite. » Que peut dire Emmanuel Macron ? Pour Le Parisien, il faut qu’il « lâche un peu prise » pour « débloquer le quinquennat » : « peut-être la bonne idée, pour le président, est-elle d’en faire… moins, affirme le journal. Puisque le vote des lois se complique encore, se tourner plutôt vers les partenaires sociaux pour avancer sur l’emploi des seniors ou le compte épargne-temps universel (…). Mais aussi lâcher la bride à chaque maire, accorder des marges de manœuvre aux enseignants de chaque école pour relever l’éducation, donner de la souplesse à chaque directeur d’hôpital pour surmonter avec "ses" médecins la crise du système de santé… Ce n’est sans doute pas non plus dans le tempérament d’Emmanuel Macron. Mais, estime encore Le Parisien, ce serait conforme avec les promesses originelles du macronisme : "libérer les énergies", s’appuyer sur la société civile, valoriser l’initiative. Et refuser la sclérose du pays. » Peine perdue ? Pour La Charente Libre, cette interview ne calmera pas les esprits… « Ce qui est révélateur de ce décalage entre la vision présidentielle et la manière dont le pays est secoué, c’est de voir à quel point ses opposants n’attendent rien de l’interview d’Emmanuel Macron. Comme il l’a déjà annoncé, il ne cédera rien : pas de remaniement, de dissolution et encore moins de référendum. Quant à l’Assemblée nationale, faute de majorité absolue, il s’en passera. Il a demandé de réformer avec moins de lois et plus de réglementaire. Parce qu’il a fait le choix de passer au plus vite à autre chose. Comme si de rien n’était. » Enfin Les Dernières Nouvelles d’Alsace renchérissent : « imperméable à la fronde populaire qui se radicalise, étranger à l’angoisse socio-économique de ses concitoyens, le chef de l’Etat choisit le statu quo à l’heure où le pays a besoin de perspectives, de sécurité et d’oxygène. (…) Après la matraque, Emmanuel Macron va chercher à diviser l’opinion publique, s’exclame encore le quotidien alsacien. Son intervention de ce mercredi vise à conforter l’électorat retraité qui lui est encore acquis et à rassurer la France périphérique et laborieuse qui appréhende autant sa réforme que la chienlit. Une stratégie aussi incertaine que dangereuse, concluent Les DNA, bien loin de son dernier slogan de campagne : "nous tous". »
    3/22/2023
    4:04
  • À la Une: une planète en surchauffe…
    « Comment ne pas perdre espoir face au réchauffement de la planète ? », s’interroge La Croix. « Devant cette question, la même réponse est répétée, martelée inlassablement par les scientifiques et autres spécialistes du climat. "Chaque dixième de degré évité compte", parfois accompagné de : "Chaque tonne de CO2 évitée compte". Sur les réseaux sociaux, dans les conférences, sur les plateaux, ce fait scientifique a été érigé en quasi-slogan. Une façon de tuer dans l’œuf le fatalisme que pourrait susciter chaque nouvelle étude d’ampleur sur les conséquences du changement climatique. Et qui devrait encore résonner ce lundi, relève La Croix, alors que le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, s’apprête à publier son rapport de synthèse. Résultat de huit ans de travaux, cette somme résumera en particulier les conclusions des trois chapitres de son rapport d’évaluation publiée en 2021 et 2022, qui constituent l’état des lieux le plus à jour sur l’évolution du climat, les conséquences du réchauffement et les solutions possibles. » Limiter le réchauffement ? C’est encore possible… Interrogé par Libération, le climatologue Jean Jouzel nous résume les grands traits de cette synthèse du GIEC : d’abord, une certitude, « les scientifiques ne doutent plus : un pas immense a été franchi. Leur affirmation, forte, est que non seulement nous sommes sûrs que le climat se réchauffe mais surtout que ce réchauffement est lié "sans équivoque" aux activités humaines. » Ensuite, poursuit Jean Jouzel, un point central : « l’idée que le réchauffement climatique, s’il n’est pas maîtrisé, devient une menace pour notre humanité et pour la nature. L’intensification des événements extrêmes a été manifeste durant l’année 2022 : allongement de la durée des sécheresses, inondations meurtrières, diminution de la glace de mer autour de l’Antarctique, etc. Il faut donc s’adapter à ces nouvelles conditions climatiques. L’adaptation, on ne peut plus y échapper. » Alors les solutions ? Réponse de Jean Jouzel : Il faut réduire rapidement et profondément nos émissions de gaz à effet de serre. « La solution la plus efficace serait de développer à grand pas l’éolien et le solaire, des alternatives aux énergies fossiles qui sont devenues moins chères. Il faut aussi décarboner les transports, l’industrie, l’agriculture, etc. Le GIEC nous dit que ce serait possible d’ici à 2030, à condition toutefois de procéder à des investissements massifs. » Retraites : nouvelle semaine de confrontations… À la Une encore et toujours la réforme des retraites… « Censure, manifs… une semaine à risques », titre Le Courrier picard. « En cas de rejet des motions de censure contre le gouvernement Borne aujourd’hui, la réforme des retraites sera adoptée, mais la contestation se poursuivra dans la rue, promettent les syndicats. » « L’échec des motions de censure reste le scénario le plus probable », estime Le Monde. Alors que peut-il se passer ensuite ? « Un retrait politique de la réforme est-il possible face à une très forte mobilisation sociale ? » C’est peu probable, affirme le quotidien du soir. Autre possibilité : « Le Conseil constitutionnel peut-il censurer le projet de loi ? » Ça n’est pas impossible, répond Le Monde, notamment au vu du grand nombre d’instruments de procédure utilisés. En tout cas, estime Le Figaro, « Emmanuel Macron devra s’expliquer rapidement devant les Français. Avant sans doute son voyage en Chine, le 4 avril. Sa baisse sévère dans le baromètre Ifop-JDD, à 28 %, son plancher depuis février 2019 lors de la crise des Gilets jaunes prouve que c’est lui que l’opinion rend responsable de la situation, plus qu’Élisabeth Borne, basse, à 29 %, mais stable. » Discuter ? Et puis cette longue interview de Laurent Berger dans Libération. « En colère contre le choix de l’exécutif d’avoir utilisé le 49.3 pour éviter un vote sur la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT exhorte le chef de l’État à "ne pas promulguer"le projet de loi, il n’appelle pas à renverser le gouvernement mais il dit aux députés de faire "ce qu’ils ont à faire", ce lundi, sur les motions de censure. Prêt à "continuer" malgré l’adoption probable du texte à l’Assemblée, Laurent Berger reste disposé à discuter avec l’Elysée ou Matignon d’une sortie de crise mais il mise, d’abord, sur la neuvième journée de mobilisation, organisée jeudi par l’intersyndicale, pour leur faire entendre raison. »
    3/20/2023
    4:29

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