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  • «Faire la coutume»: un chemin kanak
    En Nouvelle-Calédonie, celui qui viendra à la rencontre du peuple kanak se doit d’abord, en guise de bonjour et de respect, de « faire la coutume »: un geste simple mais solennel, où la parole accompagne une offrande symbolique qui signe le début d’une relation, d’une reconnaissance et marque l’entrée dans un monde autochtone, vieux de plus de 3 500 ans.  « Faire la coutume » est le signe le plus quotidien et le plus visible de la culture kanak. Un geste que la plupart des personnes séjournant dans l’archipel découvrent à un moment ou à un autre, en n’y voyant parfois qu’un folklore sympathique et nébuleux, sans en saisir toute la portée. Or, ce genre d’échanges dépasse les simples préalables à l’entrée dans une maison et ces « coutumes », ces discours, ces offrandes (généralement une pièce de tissu accompagnée d’un billet de banque) et contre-offrandes sont présents à chacune des étapes importantes de la vie du peuple autochtone kanak : naissance, passage à l’âge adulte, mariage, mort. Plus l’événement est important, plus ces « coutumes » vont l’être également, impliquant d’autres présents plus importants : monnaies traditionnelles, ignames (la tubercule emblématique du monde océanien)... Dans l’histoire, ce monde mélanésien sera profondément bouleversé par la colonisation française qui va mettre à mal ce socle identitaire puissant que représente la coutume kanak. Après quoi, à force de luttes menées dès les années 1970 par le mouvement indépendantiste porté par les Kanak, la coutume va être de plus en plus reconnue. Et en Nouvelle-Calédonie, un droit coutumier autochtone existe désormais -un cas rare au sein de l’État français- et des institutions comme les aires coutumières et le Sénat coutumier ont vu le jour. Mais au-delà de ce maillage institutionnel complexe, à l’image de l’histoire néo-calédonienne, la coutume structure toujours la vie des Kanak au quotidien, dans une société organisée autour de clans, sous l’autorité dechefferies. Et « faire la coutume » vient rappeler à celui qui arrive le sens du rituel, de l’hospitalité et de la parole donnée. Car prendre le temps de la coutume, c’est prendre le temps de la rencontre et du dialogue…  Voyage à la découverte d’une tradition vivante et en mouvement, dans une Nouvelle-Calédonie multiculturelle, abritant des communautés d’origine océanienne, européenne ou asiatique. Sur des chemins traditionnels qui nous amènent jusqu’à l’autre avec un grand A.  Un voyage sonore de Benoît Godin.   Pour aller plus loin :  Le beau et riche livre Coutume kanak, de Sébastien Lebègue (Éditions Au vent des îles / ADCK – Centre culturel Tjibaou, 2018). Une plongée dans la culture du peuple premier de Nouvelle-Calédonie, magnifiée par les photos et dessins de l’auteur. Le site web qui a accompagné sa publication vaut également le détour : Coutume kanak.
    3/19/2023
    48:30
  • Tendi Sherpa, fils de l’Everest
    Après 20 années passées sur les plus hautes montagnes du monde et 21 ascensions à plus de 8 000 mètres d’altitude, la trajectoire de ce guide sherpa force le respect. Parce qu'il défend une approche humble, humaniste de son métier et des montagnes, Tendi est une voix qu’il faut écouter dans un contexte ahurissant de marchandisation de l’Everest. Au Népal, dans la chaîne mythique de l’Himalaya, les plus hautes montagnes du monde renferment la mémoire de tous ceux qui les ont arpentées : des Européens, mais aussi des Népalais, des Sherpas surtout, qui depuis les années 1950, n’ont eu de cesse de guider et rendre possible les grandes expéditions occidentales, en quête de records et de premières sur ces vertigineux sommets, à commencer par l’Everest, le Toit du monde culminant à 8 849 mètres. Pendant longtemps, l’histoire de l’Himalayisme —comme beaucoup d’autres histoires- s’est écrite uniquement du côté des Occidentaux. Laissant dans l’ombre, les locaux, les Sherpas, une ethnie tibétaine installée au Népal qui plus que tout autre, connaît et vit au quotidien ces lieux d’altitude, les grimpe, les craint, les vénère aussi. Mais l’histoire n’est jamais écrite d’avance et aujourd’hui, on assiste à une profonde transformation du secteur économique des ascensions et des treks là-bas, à une professionnalisation aussi des guides sherpa. Et de nouvelles figures, locales cette fois, émergent dans le panthéon des « héros » de l’Everest. Tendi Sherpa est de ceux-là, et à sa manière, il représente bien cette nouvelle élite de guide polyglotte et formée. Né en 1983 dans un village reculé de la vallée de Khembalung, celui qui sera enfant moine dans un monastère bouddhiste puis porteur à 13 ans, puis guide et chef d’expédition certifié à l’international, est devenu l’un des guides les plus respectés de son milieu. Comme d’autres Sherpas, Tendi défend une approche plus raisonnée de la montagne, en respect avec le milieu qui les nourrit et les a vus grandir. Chez lui, pas d’obsession de performances ou d’ascension à tout prix. Depuis le terrible accident de 2014 sur l’Everest qui a coûté la vie à 16 Sherpas, il est de ceux qui cherchent à valoriser et défendre le métier, accompagnant avec sa fondation les orphelins de Sherpas décédés en haute montagne ainsi que les écoliers de son village natal, encore très reculé. Le tourisme d’altitude occidental génère des richesses considérables et le déséquilibre est saillant dans un pays encore très pauvre, qui affiche un revenu mensuel moyen de 100 dollars seulement. Suivre le pas pressé de cet enfant des montagnes et de l’Everest, c’est alors comprendre les bouleversements fulgurants qu’a connus le Népal, petit pays coincé entre les géants chinois et indiens ouvert aux étrangers depuis 1951 seulement, et devenu depuis le terrain de jeu des alpinistes du monde entier. Pour les Occidentaux, le plus haut sommet du monde s’appelle Everest mais pour les Sherpas, il sera toujours Chomolungma soit la mère des montagnes.   Avec Tendi Sherpa, guide népalais certifié de l’Union Internationale des Associations de guide de montagne (UIAGM) et Flore Dussey, journaliste suisse et autrice d’une biographie consacrée à Tendi.   En savoir plus :  - Sur le livre « Tendi Sherpa, plus haut que l’Everest ». Une biographie écrite par Flore Dussey. Éditions Glénat - Sur l’association Népalko Sathi qui mène des projets éducatifs et agro-écologiques dans la vallée de Khembalung - Sur la Fondation Tendi Sherpa et son agence suisso-népalaise Audan Trekking - Sur l’histoire de l’alpinisme depuis 1945 dans l’Himalaya et le monde.
    3/12/2023
    48:30
  • Sur la piste des ethnies minoritaires au Sénégal Oriental
    Ils et elles sont Bédick, Bassari, Coniagui et Dialonké : quatre communautés du Sénégal Oriental mises à l’honneur par le Festival des Ethnies Minoritaires, dont la 6e édition s’est tenue en février dans la région de Kédougou. Au sud-est du Sénégal, non loin de la Guinée et du Mali voisins, se trouve un trésor national de musiques, de danses et de traditions qui font la grande diversité culturelle du pays. Ce trésor porte ici le nom d’ethnies minoritaires qui s’enracinent et résistent loin des grands centres urbains, dans des cultures animistes ancestrales et fascinantes. À l’occasion du Festival des Ethnies Minoritaires organisé en février 2023 par l’Association des Minorités Ethniques, elle-même soutenue par l’ONG française de coopération internationale Tetraktys, on découvre la force, la persistance mais aussi la fragilité de ces cultures. Et en voyage en Pays Bassari, dans des terres de savanes boisées, de grottes, de cascades et de collines, on comprend bien comment diversité naturelle et diversité culturelle s’entremêlent et se nourrissent depuis toujours. C’est la raison pour laquelle en 2012, l’Unesco a classé cette région rurale et isolée « Patrimoine mondial de l’Humanité », pour ses richesses à la fois naturelles et culturelles. Aujourd’hui, qu’elles soient Coniagui, Bassari, Dialonké ou Bédick, les ethnies minoritaires sont menacées par le réchauffement climatique, l’exode rural et la disparition de certains rituels par manque de transmission d’une mémoire orale. Rencontre avec des villageois, des chefs de coutumes et des guides qui partagent et défendent leurs savoirs, leurs traditions : leur identité. Un reportage à Bandafassi de Raphaëlle Constant.    En savoir plus : - Sur les 4 ethnies minoritaires du Sénégal Oriental, un document utile édité par l’Association des Minorités Ethniques - Sur l’action de l’ONG Tetraktys qui intervient depuis 20 ans au Sénégal Oriental et accompagne le développement d’un tourisme durable dans la région - Sur le projet de circuit culturel et touristique en Pays Bassari La piste du Caméléon - Sur le photographe français Julien Masson, auteur des images qui accompagnent ce voyage sonore.
    3/5/2023
    48:30
  • La montagne en partage
    Depuis que l’alpinisme ou les sports d’hiver comme le ski se sont développés dans les Alpes et ailleurs, force est de constater la montagne est devenue le terrain d’inégalités profondes. Un domaine d’altitude réservé à ceux qui ont les moyens de l’arpenter, de s’y projeter. Un espace de privilèges, masculin souvent, de blanchité aussi. Comme un plafond, non pas de verre, mais de glace ou de neige… Mais certains s’attachent à le briser. Dans les Alpes, les Grandes Jorasses, les Droites, le Cervin, le Schreckhorn, l’Aiguille Blanche de Peuterey, l’arête du Brouillard, le Weisshorn ou le Mont Blanc font partie des 82 sommets qui s’élèvent à 4 000 mètres et plus. Atteindre ces sommets est un vieux et grand rêve d’alpiniste. Le rêve que fait depuis dix ans l’association française 82-4000 Solidaires (un nom donné en écho à ces sommets alpins) va, lui, plus loin. Et consiste à emmener en haute montagne tous ceux qui en sont exclus ; parce qu’une ascension avec un guide coûte cher, parce qu’ils considèrent que là-haut n’est pas leur place, parce que jamais personne, finalement, ne les y a emmenés, invités ou accueillis.  Aujourd’hui, le ski, sport d’hiver roi dans les montagnes ne concerne que 7% des Français et il en coûte près de 4 000 euros pour une semaine au ski, pour une famille de quatre. Aussi, les classes de neige qui, jusque-là, offraient au plus grand nombre un premier goût de la montagne, fondent comme neige au soleil : une baisse de 30% par exemple en région parisienne, faute souvent de moyens, en raison de coupes budgétaires. Pourtant, les classes de neige et cette idée plus largement de la montagne pour tous, éducatrice, bienfaitrice, c’était en France un idéal fondateur de l’après-guerre, issu des grands mouvements d’éducation populaire, laïcs ou chrétiens, nés à l’entre-deux-guerres dans le sillage des acquis sociaux du Front Populaire.  Défendre une montagne accessible, inclusive et solidaire, c’est donc la mission que s’est donnée l’association 82-4000 Solidaires, en collaboration notamment avec le mouvement ATD Quart Monde. Constituée de guides, d’alpinistes français ou de passionnés de montagne, l’association propose des stages d’alpinisme à des personnes en grande précarité et revendique par là un droit aux loisirs et à la montagne pour tous. Depuis 2013, ce réseau de bénévoles a déjà réalisé 75 stages, faisant de la montagne et des ascensions en cordée un outil de construction personnelle, d’insertion sociale et de partage tout simplement. Rencontre avec Hugues Chardonnet, médecin, diacre, guide de haute montagne et fondateur de l’association 82-4000 Solidaires.  Plus d’infos : - Sur l’association 82-4000 Solidaires née à Briançon dans les Hautes-Alpes. Une antenne en Haute-Savoie a déjà vu le jour et une nouvelle dans les Pyrénées va prochainement ouvrir. - Sur « Les Rencontres de la montagne partagée » co-organisées chaque année par « 82-4000 Solidaires », « CAF Jeunes en Montagne » et « En passant par le Montagne », 3 associations qui œuvrent pour rendre la montagne plus accessible, solidaire et inclusive. - Sur le mouvement ATD Quart Monde avec lequel collabore l’association 82-4000 Solidaires. À lire : - « Les sommets sont à tous ! Partager la montagne avec les plus pauvres » de Laureline Dubuy et Hugues Chardonnet. Éditions Glénat. 2022 - « La montagne pour tous. La genèse d’une ambition dans l’Europe du XXe siècle » d’Olivier Hoibian. Éditions Le Pas d’oiseau. 2020. - « De la MJC aux sommets alpins. Enjeux autour d’une culture populaire de la montagne ». Un article de la doctorante en géographie Léa Sallenave, datant de 2019, à retrouver ici en ligne - « Les Enfants de la Clarée », de Raphaël Krafft. Éditions Marchialy. 2021. Un récit autour de l’arrivée en 2017 de migrants, souvent guinéens, à la frontière franco-italienne, près de Briançon et le réseau d’habitants qui s’est constitué pour les aider.
    2/26/2023
    48:30
  • «Sorginak»: à la redécouverte des sorcières du Pays Basque
    Entre le sud-ouest de la France et le nord de l’Espagne, s’est jouée au XVIIè siècle une chasse aux sorcières éclair, qui va marquer les esprits. Et aujourd’hui, le Pays Basque revendique la mémoire de ses « Sorginak », loin des clichés folkloriques. Tremblez, les sorcières sont de retour ! Pendant près de 300 ans, en Europe et ailleurs dans le monde, des hommes, la raison dans une main et la croix dans l’autre, ont mené dès le XVè siècle une inlassable chasse aux sorcières, imaginant des simulacres de procès, des tortures indicibles et des meurtres de masse s'abattant surtout sur les femmes. Au XVIIè siècle, au Pays Basque, alors que les hommes étaient partis pêcher au large des côtes canadiennes, on a raconté que des messes noires se tenaient en forêt, dans des grottes, au sommet de la Rhune, dans la montagne Jaizkibel ou sur les plages d’Hendaye. Et sous le règne d’Henri IV, d’importants procès en sorcellerie ont eu lieu dans la région, en particulier en 1609. Cette date reste gravée dans la mémoire des Basques, comme elle l’est dans les monuments qui rendent hommage aux victimes de ces procès. Et de part et d’autre de la frontière, en Espagne et en France, des guides culturels, des historiens locaux et des musées s’attachent à rappeler le contexte qui a présidé à ces expéditions meurtrières, visant des femmes trop affranchies mais aussi une région et une culture basque trop rebelle à l’ordre établi et au pouvoir royal.   Plus largement, ce pan de l’histoire, jadis méconnu voire méprisé, est désormais largement appréhendé et déconstruit dans une lecture de genre salutaire. Et en Europe, souffle enfin un vent de justice et de réhabilitation de ces femmes accusées à tort d’être maléfiques dans une fabrique du mal et de la domination à peine croyable. La figure de la sorcière, édentée et au nez crochu, est alors devenue en Occident une icône féministe. Parce qu’elle dit beaucoup du sort réservé aux femmes à travers les siècles et de notre rapport au monde invisible et païen. Et c’est ce que l’on découvre au Pays Basque, en suivant le sillage de la « Sorgin »… Un reportage d’Inès Edel Garcia, initialement diffusé le 12 juin 2022.   À découvrir :  - Le musée des sorcières à Zugarramurdi a ouvert en 2007 dans un ancien hôpital. Au premier étage, on découvre comment le mythe de la sorcière est né. On y présente les 33 personnes originaires de la vallée, accusées de sorcellerie et condamnées au procès de Logroño organisé par l'Inquisition espagnole en 1610. Le deuxième étage est consacré à la mythologie basque, aux rites et à la figure de l'herboriste. - À Saint-Pée-sur-Nivelle, sur la place rebaptisée «Place 1609» par l’association Lapurdi 1609, la sculpture Oroit Mina (En souvenir de la douleur) de Nestor Basterretxa a été érigée en 2009 à l’occasion des commémorations des 400 ans des procès du Labourd. Derrière, on devine le château de Saint-Pée-sur-Nivelle aujourd’hui en ruines. C’est là que s’était établi le tribunal laïc du juge Pierre de Lancre. - Depuis 2020, le guide Julien Gaüzère propose la Marche des sorcières, une randonnée transfrontalière de 8 km (3h30) au départ des grottes de Sare. La balade s’achève dans le village de Zugarramurdi avec la visite de la grotte. Aujourd’hui, c'est un site touristique payant, mais jusqu’au début des années 2000, la grotte accueillait chaque été une importante Fête des sorcières qui réunissait 15 000 personnes environ. - La Sorgin Gaua (Nuit de la sorcière) est organisée chaque année à Ciboure par l’association Donibane Ziburuko Ihauteriak. Au programme : défilé en habits traditionnels au rythme des cloches et danse autour du feu en mémoire des akelarre. - Le projet «Sourcière» du duo d’artistes -Y-est né en 2019. Pendant deux ans de résidence artistique au sein de la structure COOP, les artistes plasticiennes Julie Laymond et Ilazki de Portuondo ont mené une enquête sur l’empreinte de la magie sur le territoire basque en partant sur les traces d’Inessa de Gaxen, une femme condamnée à l'exil après le procès de Logroño. Ce travail a donné lieu à une première exposition à Orthez en septembre 2021.   À lire : Sur les chasses aux sorcières et la figure de la sorcière dans le monde : - Silvia Federici, Caliban et la sorcière, Éditions Entremonde et Senonevero, 2014  - Mona Chollet, Sorcières, la puissance invaincue des femmes, Éditions La Découverte, Zones, 2018  - Céline Du Chéné, Les Sorcières - Une histoire de femmes, Éditions Michel Lafon, 2019  - Catherine Clément, Le musée des sorcières, Éditions Albin Michel, 2020.   Sur les chasses aux sorcières et la mythologie au Pays Basque : - Jacques Ospital, La chasse aux sorcières au Pays Basque en 1609, Éditions Piperrak-Pimientos, 2009  - Claude Labat, Sorcellerie ? : ce que cache la fumée des bûchers de 1609, Elkar Éditions, 2009 - José Miguel Barandiaran Ayerbe, Brujería y brujas. Testimonios recogidos en el País Vasco, Txertoa, 2008 - Toti Martínez de Lezea, Leyendas de Euskal Herria, Erein, 2004.
    2/19/2023
    48:30

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